Abonnez-vous
Publié le

L'INFO INCONTOURNABLEL’Offrande Musicale de David Fray : la musique, vecteur universel

Le festival est de retour du 29 juin au 11 juillet pour sa deuxième édition, porteur d’émotions fortes autour de la beauté, l’harmonie, et la solidarité.
Portrait de David Fray
Il a parcouru le monde entier, joué sur les scènes les plus prestigieuses avec les plus grands orchestres, mais c’est dans ses Hautes-Pyrénées natales qu’il a choisi de revenir il y a sept ans. Ce retour aux sources lui a inspiré un festival hors norme, à bien des égards.

« Après quinze années passées à Paris, j’ai redécouvert mon propre territoire que j’avais connu enfant, mais différemment, avec un regard d’adulte. Je l’ai aimé à nouveau, et peut-être mieux encore… » confie David Fray. « Je me suis dit que cette région possède tellement de richesses, qu’elle méritait d’être valorisée à travers un événement culturel de premier plan, avec des artistes qui ne seraient pas forcément venus ici. Je tenais aussi à ce qu’il ait une préoccupation sociale, et, pour des raisons personnelles, j’ai pensé à un festival singulier, basé sur la cause du handicap ».

“L’Offrande Musicale” voit le jour en 2021. Un nom révélateur de toutes les aspirations de son fondateur et directeur artistique, qui s’est imposé à lui après de nombreuses et infructueuses recherches. « J’y ai réfléchi très longtemps, et je ne trouvais pas. Un jour, j’étais dans un aéroport - comme souvent -, et j’écoutais un contrepoint de l’Offrande Musicale de Bach. À ce moment-là, j’ai trouvé le titre tellement beau, qui correspondait tellement à ce que je voulais faire de ce festival, qu’il m’est apparu comme une évidence ».

Est-ce que ce qui nous semble normal est finalement juste ?

Ce présent, fait à des personnes en situation de handicap, veut renverser l’idée de norme, à travers le regard d’une société qui a tendance à penser que la différence est une “anormalité”, alors que nous sommes tous différents. «On regarde toujours les autres par rapport à ce qui nous semble normal, mais est-ce que ce qui nous semble normal est finalement juste ? N’y a-t-il pas un côté conventionnel ? » s’interroge David Fray.

D’autant que la crise sanitaire a profondément bouleversé nos certitudes, et que, dès lors, le moment était venu de passer au “monde d’après”.

« Il fallait peut-être essayer de se reconnecter à ce qui, après une crise comme celle-là, semblaient être les éléments essentiels et fondamentaux d’une société humaine, de ses valeurs. J’ai pensé que la musique était à même de les porter, et que la préoccupation pour les personnes en situation de handicap était aussi le signe d’une société qui s’éloignait de son aspect consumériste. Ainsi, l’idée du festival était de faire, à travers la musique et cette préoccupation du handicap, un lieu de vie, d’échanges, de partages d’un certain nombre de valeurs ».

Humaniste et solidaire, l’événement offre donc un minimum de 20% de places aux personnes en situation de handicap, en présence d’accompagnateurs bénévoles, qui peuvent ainsi assister aux répétitions et concerts dans des conditions idéales, non anxiogènes. Et les sourires spontanés que les artistes reçoivent en retour sont sans doute la plus belle des récompenses. 

C’est une façon de leur offrir toute notre considération.

« Ce qui est très important, ce sont les remarques des équipes accompagnantes, que l’on doit d’ailleurs saluer, par rapport à ce qui s’est passé, comment l’instant a été perçu, ce que l’on peut améliorer... Parfois, les personnes ayant assisté aux répétitions parce que l’on pensait qu’elles ne pourraient pas supporter les conditions du concert, ont souhaité revenir le soir même. C’est magnifique ! C’est important aussi pour elles de savoir qu’elles sont invitées, attendues, c’est une façon de leur offrir toute notre considération ».

La programmation de cette deuxième édition augure déjà un champ de sourires parmi les spectateurs, avec notamment trois projets singuliers, que l’on ne verra nulle part ailleurs.

Les 2 et 3 juillet, la halle Marcadieu de Tarbes sera le théâtre d’une expérience sensorielle unique avec Watermusic 2.2, réunissant l’ensemble instrumental Le Concert d’Astrée et l’installation vidéo immersive d’Antoine Wagner, autour du thème de l’eau.

Les 8 et 9, le célèbre chorégraphe John Neumeier et sa compagnie du Hamburg Ballet seront de retour après quinze ans d’absence sur les scènes de France ; une opportunité formidable pour les Hautes-Pyrénées. Avant les deux représentations de son spectacle “Ghost Light”, accompagnées au piano par David Fray, les 8 et 9 juillet, il proposera un atelier master class le 7, dévoilant les coulisses d’un grand ballet en plein travail.

Le concert du 11 juillet, sous la direction de l’illustre Riccardo Muti, clôturera le festival en apothéose, en plein cœur du sanctuaire de la cité mariale, avec notamment Felix Klieser, corniste allemand né sans bras. Une trentaine d’artistes ukrainiens seront également sur la scène de ce concert de l’amitié et la fraternité.

Voir le Site Internet

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi